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La thérapie laser…un must en physiothérapie du sport

Le laser pourrait peut-être prendre ombrage de « nouveautés » mises régulièrement sur le devant de la scène, mais il reste et restera un outil thérapeutique précieux dans de très nombreuses situations (pour ne pas dire presque toutes!). Utilisé tant en amont des soins pour “préparer le terrain” qu’en aval pour soulager de manipulations proches du seuil de la douleur, le laser s’impose comme une technologie incontournable. Les sportifs – même s’ils sont loin d’être les seuls- figurent parmi les grands bénéficiaires !  Qui de mieux pour en parler qu’un ancien sportif de haut niveau, professeur d’activités physiques adaptées, devenu masseur-kinésithérapeute en 1994. Après sa participation aux jeux Olympiques d’Atlanta (1996) et 10 années en équipe de France d’aviron (avec 4 médailles mondiales à la clé), Stéphane Guérinot choisit assez naturellement d’intégrer la physiothérapie au sein du cabinet Kiné Lyon Sport créé en 1998 avec quelques confrères diplômés MK. Un cabinet qui compte actuellement 7 kinés, principalement orientés sur la rééducation des traitements orthopédiques, rhumatologiques et les désordres physiques posturaux, à quoi s’ajoute ensuite le réentraînement à l’effort et la préparation physique. Objectif complémentarité “Il y a beaucoup de choses que la main de l’homme ne peut pas faire” déclare Stéphane, citant parmi les nombreux exemples le traitement du psoas qui, de par sa localisation anatomique, est inaccessible. Un cas typique d’utilisation du laser. “Le fait de le stimuler avec de la lumière laser spécifique en profondeur permet de calmer la douleur et l’inflammation avant que le système ne s’emballe et entraîne d’autres troubles” explique-t-il, rapportant qu’outre masser en amont de l’acte thérapeutique pour détendre, étirer, échauffer et renforcer, il utilise désormais presque systématiquement le K-laser...

Changement climatique et santé environnementale font-ils bon ménage ? 07/2020

L’environnement est l’un des principaux déterminants de la santé des populations : on estime que 24 % des maladies dans le monde et 23 % du nombre total de décès sont attribuables à des facteurs environnementaux. En effet, les milieux qui nous entourent (eau, air, agents physiques, résidus de produits chimiques, qualité des aliments ou des sols, etc.) agissent quotidiennement sur notre santé. Au même titre que santé humaine et santé vétérinaire sont indissociables, la santé environnementale1 est déterminante pour chacune. C’est le concept de One Health. Mais en quoi le changement climatique a t-il spécifiquement une incidence sur cette santé globale? Parmi les premières choses qui viennent à l’esprit en essayant de répondre à cette question, on pense au recul de l’habitat côtier si les glaciers fondent et les eaux montent. Également à la modification de répartition d’espèces comme des moustiques vecteurs de certains virus, tel le moustique Tigre dont l’extension progresse sous nos latitudes de partout dans le monde2. Ou encore le dégel du permafrost, cette couche de sol gelée qui recouvre 25% des terres émergées de l’hémisphère Nord qui s’avère être une véritable menace pour l’humanité. Outre la libération de gaz à effet de serre (liée à l’accessibilité de la matière organique pour les microorganismes qui la consomment et les relarguent) et de mercure, toxique pour les populations,  la fonte du permafrost libère aussi des glaces, entre autres, des bactéries et des virus anciens. La réactivation de ces derniers peut être dangereuse et même mortelle, à l’instar des carcasses de rennes dégelées en Sibérie qui s’avèrent être à l’origine de contaminations au bacille de charbon3. A côté de ces conséquences...
Tribune libre « Trop de PSA, tue le PSA »

Tribune libre « Trop de PSA, tue le PSA »

Pour Expression Biotech Professeur Paul Perrin, urologue, PU-PH aux Hospices Civils de Lyon (HCL)  Interview vidéo réalisée par Claude REYRAUD, Reycom   L’utilisation du dosage de l’antigène spécifique de la prostate (PSA) à partir des années 90 a révolutionné la prise en charge du cancer de la prostate, permettant de découvrir plus tôt et plus simplement des cancers jusque là passés inaperçus. Le nombre de tumeurs détectées a alors triplé. Dans le même temps, de nombreuses avancées diagnostiques (échographies, biopsies) et thérapeutiques ont vu le jour, expliquant l’importance du dosage de PSA pour les professionnels en charge du traitement des cancers de la prostate. Cela étant, il convient de rappeler que cet antigène n’est pas spécifique du tissu cancéreux, mais du tissu prostatique, bénin ou malin, ce qui explique sa faible spécificité. Son utilisation conduit à de trop nombreuses biopsies inutiles, génératrices d’anxiété et aussi parfois de complications. Cet inconvénient temporaire n’est pas sans risques. Il faut aussi avoir conscience que les tumeurs de prostate sont hétérogènes : les plus nombreuses, à évolution très lente sans conséquence à l’échelle d’une vie (tumeurs indolentes), et d’autres plus agressives capables de mettre en jeu la vie du patient. En l’absence de marqueur précis d’évolutivité, l’utilisation du dosage de PSA à grande échelle mène à détecter un grand nombre de tumeurs indolentes (soit un sur-diagnostic, dans le sens excès de diagnostic), non repérables par le médecin, qui sont alors l’objet de traitements plus ou moins agressifs, mais tous inutiles ! C’est cet inconvénient définitif qui est inacceptable compte tenu de la morbi-mortalité associée aux traitements. L’importance du sur-diagnostic associé au dépistage de masse rend...